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Un ministre israélien menace d’assassiner le leader de la Résistance yéménite

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Leader du mouvement de résistance yéménite Ansarallah, Abdul-Malik al-Houthi. (Archives)

Alors que les forces armées yéménites poursuivent leurs opérations de représailles contre des positions stratégiques israéliennes, le ministre israélien de l’Énergie, Eli Cohen a menacé d’assassinat, le chef du mouvement de résistance yéménite, Abdul-Malik al-Houthi.

« J’adresse un message au leader al-Houthi : s’il continue ses actions, il aura le même sort que [l’ancien chef du bureau politique du Hamas Yahya] Sinwar et [l’ancien secrétaire général du Hezbollah Seyyed Hassan] Nasrallah », a lancé Cohen, ce lundi 30 décembre, au micro de la station de radio israélienne 94 FM.

Victime d’un assassinat le 16 octobre à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, Yahya Sinwar a combattu jusqu’à son dernier souffle. Son martyre a été confirmé par le Hamas dans un communiqué publié le lendemain. L’ancien chef du bureau politique du Hamas avait échappé à de nombreuses tentatives d’assassinat avant et après l’opération-surprise Tempête d’Al-Aqsa, mené par les groupes de résistance palestiniens, le 7 octobre 2023. Sinwar a joué un rôle décisif dans la coordination et la supervision de cette opération historique, qui a frappé de plein fouet le régime sioniste et brisé son mythe d’invincibilité.

Le 27 septembre, le régime criminel israélien a assassiné Seyyed Hassan Nasrallah en utilisant des bombes anti-bunker fournies par les États-Unis. Après le martyre de Nasrallah, le Hezbollah a intensifié ses opérations de représailles contre les positions israéliennes dans les territoires occupés, et ce jusqu’à l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu le 27 novembre.

Dans le prolongement de ses menaces, Cohen a prétendu : « Notre attention se porte désormais sur le Yémen et l’Iran », avant de lancer que « si l’Iran n’est pas touché, l’instabilité au Moyen-Orient se poursuivra ».

Il faut dire que les responsables du régime sioniste, en particulier le Premier ministre Benjamin Netanyahu et son ministre des Affaires militaires, Israel Katz, avaient déjà menacé de s’en prendre aux dirigeants d’Ansarallah. Cela dit, le Yémen est dans une position différente de celle des autres territoires agressés par Israël. En raison de ses lacunes dans le domaine du renseignement, Tel-Aviv n’est pas en mesure de contrer les opérations du mouvement Ansarallah ni de cibler ses dirigeants. 

D’ailleurs, le général de brigade Yahya Saree, porte-parole des forces armées yéménites, a fait savoir dimanche que les unités de missiles du pays avaient mené au moins 13 opérations contre des cibles israéliennes au cours des 10 derniers jours.

Il a noté à cet égard qu’au cours de la période du 19 au 28 décembre, la plupart de ces attaques avaient visé Tel-Aviv, au centre des territoires palestiniens occupés, avec des missiles balistiques hypersoniques.

Dans le cadre de ses opérations pro-palestiniennes, le mouvement de résistance yéménite Ansarallah cible également des navires liés à Israël, aux États-Unis ou au Royaume-Uni pour obliger le régime à mettre un terme à sa guerre génocidaire contre Gaza.

Les forces armées yéménites ont déclaré qu’elles n’arrêteraient pas leurs opérations tant que les offensives terrestres et aériennes d’Israël à Gaza ne prendraient pas fin.

À ce jour, Israël a tué au moins 45 541 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, et blessé 108 338 autres personnes à Gaza.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV